vendredi 30 mars 2007

les notes 3 ème 4 concours resistance

Allard Brice : 7

Artigue Audrey : 6

Azran Bindel : 3

Bannier : 3.5

Carrias : 7.5

Deverriere : 5

Dumartinet : 5.5

Elamé Maeva : 2

Fakhri Anane : 4.5

Ferraci Audrey : 6

Guarinos Thais :6

Idoux Maxence : 2

Kirnidis Camille : 7

Lafaille Taurignan : 9

Lafforgue : 3

Martel : 9

Michelat : 3

Miranda : abs ?

Monleau : 1.5

Mossan : 9

Odde 7

Rossi : 8

vendredi 16 mars 2007

Concours de la résistance

Cliquez sue le titre vert au dessus intitulé "concours de la résistance" Voici le lien nécessaire pour le concours : lisez surtout bien tout cela et faites vous un résumé de ce qu'est le travail, qui sont ceux qui travaillent, quelles sont les conditions de vie de ces gens, et surtout comment le travail sert à tuer des millions de personnes. Bonne lecture !!!

samedi 10 mars 2007

La guerre froide (cours résumé)

La Guerre Froide 1945 1991.

Introduction: En 1945, l'Europe à reconstruire sort très affaiblie de la 2ème guerre mondiale. Les U.S.A et l'U.R.S.S sont les grands vainqueurs du conflit, et vont en profiter pour élargir leur zone d'influence et imposer leurs idéologies respectives: le capitalisme et le communisme.

I°) La guerre froide.

A) La formation d'un monde bipolaire.

Les deux alliés de circonstance, vont rapidement s'opposer. Dés 1946, Winston Churchill, dénonce "le rideau de fer" qui partage l'Europe en deux. En effet, dans les territoires libérés par les armées soviétiques, des régimes communistes s'imposent par la force.

Inquiet de la poussée communiste en Europe, le président américain Truman met en place une politique qui vise à lui faire barrage. Un soutien financier appelé "plan Marshall" est proposé aux pays européens qui s'engagent sur la voie de la démocratie en 1947. En réponse, les russes dénoncent l'attitude impérialiste (colonialiste) des U.S.A. et incitent les partis communistes de chaque pays à combattre leur influence. Un monde bipolaire (avec deux camps) est né.

Chaque bloc se soude autour d'un système d'alliance militaire:

En 1949 les U.S.A. créent l'O.T.A.N

En 1955, les russes créent le pacte de Varsovie.

B) Les crises de la guerre froide.

En 40 ans, la guerre froide est une succession de tensions et de calmes sur la scène internationale entre les deux grands. Russes et américains s'affrontent par pays interposés. C'est pour cela que l'on parle de guerre froide, même si parfois le risque de conflit direct entre les deux grands fut réel.

1°) En Europe.

En Europe, l'Allemagne devient un lieu de tension permanent.

Ø En 1948, les russes décident le blocus de la partie occidentale de Berlin, qui, bien que se trouvant en territoire russe est partagée entre les quatre vainqueurs. Les américains ripostent par la mise en place d'un pont aérien pour ravitailler la ville. Devant la fermeté américaine, Staline décide de lever le blocus un an plus tard.

Ø En 1949, l'Allemagne est partagée en deux:

ü A l'ouest, la R.F.A pro-américaine.

ü A l'est la R.D.A. pro-communiste. Mais la situation de Berlin ne change pas.

Ø En 1961, la RFA communiste décide d'entourer la partie occidentale de Berlin d'un mur, afin d'éviter la fuite des berlinois de l'est vers le monde libre. En 1963, le président américain Kennedy se rend à Berlin ouest pour dénoncer ce "mur de la honte". Ce mur devient le symbole de la guerre froide.

2°) Dans le reste du monde.

En Asie, la Chine devient communiste en 1949 (Mao Zedong). De 1950 à 1953, les troupes américaines interviennent au coté de la Corée du Sud contre la Corée du nord soutenue par la Chine et l'U.R.S.S.

En 1962, les russes installent des fusées nucléaires à Cuba dirigée par un communiste (Fidel Castro). Les américains prennent cette menace très aux sérieux, et imposent un ultimatum aux russes qui font marche arrière.

De 1964 à 1975, les américains interviennent militairement au Vietnam afin d'empêcher la guérilla Vietcong en provenance du Vietnam du Nord communiste de prendre le pouvoir dans la partie sud capitaliste. C'est la seule défaite militaire américaine à ce jour.

Au Moyen-Orient, Israël soutenu par les U.S.A et les pays arabes soutenus par l'URSS se livrent à de nombreux conflits tous remportés par Israël.

C) La remise en cause des blocs et la chute du communisme.

1°) La contestation des blocs.

A partir des années 60, les deux grands sont contestés au sein de leur propre camp. A l'est, des soulèvements populaires ont lieu en Hongrie en 1956, et en Tchécoslovaquie en 1968 contre le communisme, mais les troupes soviétiques interviennent pour rétablir l'ordre.

A l'ouest, le général de Gaulle refuse la domination américaine, se retire de l'OTAN en 1966 et conduit une politique extérieure indépendante.

2°) Une certaine détente entre les deux blocs.

Le dirigeant communiste Khrouchtchev parle de "coexistence pacifique" entre les deux blocs et un certaine détente s'installe ( ex: installation d'une ligne directe appelée "téléphone rouge" entre Moscou et Washington)

Enfin, en 1975, sont signés les accords d'Helsinki qui instaurent un climat d'optimisme. Ce traité prévoit le respect des frontières héritées de la seconde guerre mondiale, de régler pacifiquement les conflits, et de respecter les droits de l'homme.

Mais la tension s'accentue de nouveau dans les années 80 avec l'affaire des euromissiles. Les soviétiques installent des missiles nucléaires SS 20 en Europe de l'Est, pointés vers l'Occident. Les Américains répliquent en installant leurs fusées Pershing en Allemagne, pointées vers l'URSS. C'est l'échec des traités de désarmement des années 60. De plus, l'URSS mène une politique d'expansion en Afrique, en Amérique latine et en Afghanistan.

3°) la chute du communisme.

Elle fut soudaine et inattendue. En 1985, Mikhaël Gorbatchev, met en place une politique de réformes afin de faire évoluer le communisme vers plus de démocratie et de réorganiser l'économie. Ces réformes échouent et Gorbatchev est plus populaire à l'étranger qu'en URSS.

Ces tentatives de réforme ont pour effet de réveiller les contestations dans les pays de l'Europe de l'est sous domination communiste depuis 40 ans. La Pologne et la Hongrie sont les premiers à rejeter ouvertement le communisme et à couper le rideau de fer.

Le 9/11/1989, le mur de Berlin est détruit et les deux Allemagnes sont réunifiées en 1990.

En 1991, à la suite d'un coup d'état manqué par des communistes opposés à Gorbatchev, Boris Eltsine interdit le communisme. L'URSS implose et 14 états prennent leur indépendance.

Voici la leçon sur la décolonisation !

La décolonisation et l’apparition du Tiers Monde.

Dans le 20 années qui suivent la 2nde Guerre Mondiale, la quasi totalité des colonies des pays européens accèdent à l’indépendance. Ces pays du «Tiers- Monde» constituent une nouvelle forme originale et plus ou moins autonome dans le jeu international, lequel reste dominé par l’affrontement des Super-grands.

I. LES CAUSES DE L’EFFONDREMENT DES EMPIRES COLONIAUX

A/ L’Affaiblissement des métropoles

1) Le choc des deux guerres mondiales sur les puissances coloniales

La guerre de 1914-1918 est à l’origine du premier ébranlement des empires coloniaux, mais après 1918, les puissances coloniales ont éludé la question et répondu aux aspirations nationales par une répression accrue.

La 2nde Guerre Mondiale a élargi les fissures dans les empires coloniaux. En Asie, le Japon a balayé «l’impérialisme blanc» et a présenté son occupation comme une revanche des peuples de couleurs sur les Blancs. Les grandes puissances coloniales européennes (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique) ne sont sorties de la guerre du côté des vainqueurs que grâce aux Etats-Unis ou l’URSS. Et pendant la guerre, le Royaume-Uni et la France ont multiplié les promesses pour gagner l’appui nécessaires des colonies. Pour rallier l’Afrique Noire toute entière à la France Libre, De Gaulle, dans son discours de Brazzaville, en 1944, sans aller jusqu’à promettre l’indépendance, annonce une participation des colonies à la marche des affaires. A partir de 1945, les colonies réclament donc cette émancipation qu’on leur a laissé entrevoir.

2) Les métropoles n’ont plus les moyens d’entretenir un empire colonial

L’Europe sort ruinée de la Guerre. Les métropoles ne maintiennent que difficilement l’emprise sur leurs colonies. La domination par la force devient aussi un problème dans le sens où les métropoles n’ont plus les moyens d’entretenir des corps expéditionnaires partout, excepté dans les villes principales et les points stratégiques. Ils ne peuvent donc plus tenir la totalité des pays. Or ces expéditions lointaines côutent cher et grèvent les budgets et freinent la reconstruction économique des métropoles au lendemain de la guerre. Il est à noter que les pays qui ont connu la plus forte croissance économique après la guerre sont l’Allemagne, l’Italie et le Japon qui justement n’ont pas la charge d’un empire colonial. La forte croissance de l’économie française ne survient qu’à partir de 1962, après avoir évacué le problème algérien.

L’opinion publique des métroples elles-mêmes évolue très rapidement en faveur de la décolonisation. Si ce n’est un soutien à l’évolution des colonies vers l’indépendance, c’est au moins le désir de voir se terminer certaines guerres comme celles d’Indochine ou d’Algérie où beaucoup de familles risquent de voir leurs enfants tués aux combats.

Le Royaume-Uni, avec les travaillistes au pouvoir à partir de 1945, accepte plus facilement la transformation de certaines colonies en «dominions» dans le cadre du Commonwealth déjà créé. La France, avec sa vieille tradition centralisatrice, est très attachée à l’idée de la République indivisible. L’évolution vers l’émancipation des colonies est donc beaucoup plus difficile.

B/ La lutte des colonies pour l’indépendance

1) L’impact de l’exploitation coloniale

La colonisation, sous couvert d’apporter la civilisation et le progrès, a d’abord été une vaste entreprise d’exploitation économique au profit des métropoles. Elle a détruit le système traditionnel de l’économie de subsistance en remplaçant la plupart des cultures vivrières par des plantation de cultures destinées à l’exportation. Elle a suscité l’explosion démographique par la mise en oeuvre de politiques sanitaires et médicales sans qu’il y ait en même temps politique de développement économique global du pays.

Les autochtones se sont très vite sentis exploités, servant à enrichir les métropoles quand eux-mêmes s’appauvrissaient. Ce sentiment suscite donc une hostilité de plus en plus grande, poussant ces populations à la résistance.

2) Les mouvements nationalistes

Ils se sont souvent déjà manifestés dans l’entre-deux-guerres, sans réellement inquiéter les métropoles. Ces mouvements ont d’ailleurs été inspirés par l’histoire européenne elle-même. N’oublions pas qu’en 1918, c’est au nom des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes que se disloque l’empire austro-hongrois. De là la naissance des Etats d’Europe centrale. Ainsi, les peuples coloniaux, accédant à la conscience politique, se retournent-ils contre le colonisateur en utilisant les propres principes du colonisateur lui-même !

Le nationalisme est parfois renforcé par un idéal révolutionnaire. Depuis le Congrès de Bakou en 1920, le Komintern (IIIème Internationale Socialiste) soutient l’émancipation des peuples colonisés. Le prestige de l’URSS après 1945, l’extension du socialisme à d’autres pays, et les solidarités qui unissent les EU aux colonisateurs européens, contribuent à rapprocher communistes et nationalistes. En Indochine, la France doit affronter un mouvement dirigé par le communiste, Ho Chi Minh, soutenu par l’URSS et, à partir de 1949, par la Chine Populaire. Le communisme international, dans le contexte de la Guerre Froide, a d’ailleurs intérêt à aider des mouvements qui affaiblissent et déstabilisent les puissances européennes. Mais il ne faut pas généraliser, tous les mouvements nationalistes ne sont pas d’obédiance communiste. Dans les pays islamiques par exemple, ils s’appuient très souvent sur une revendication d’identité religieuse et ses animateurs sont à la fois des chefs politiques et religieux (voir le sultan du Maroc par exemple).

C/ L’Opinion internationale

1) Le contexte international, après 1945, est favorable à la décolonisation

La Charte de l’Atlantique de 1941, où Roosevelt et Churchill jette les bases d’un nouvel ordre mondial, rapelle le principe des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce principe est repris dans la Charte des Nations Unies en 45, puis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 48. L’ONU devient donc la tribune internationale de soutien à la décolonisation.

L’URSS et les EUA soutiennent tous les deux la décolonisation. L’URSS par principe, et les EUA d’une manière plus nuancée. C’est à travers le Kominform qu’agit l’URSS. Quant aux EUA, ils n’ont pas oublié qu’ils ont été la première colonie de l’histoire à avoir conquis leur indépendance. En 1948 d’ailleurs, leur unique colonie (les Philippines) accède à l’indépendance, ce qui leur donne bonne conscience. Avec la Guerre Froide, les peuples colonisés essaient de profiter de l’antagonisme entre les deux blocs. Ainsi, les EUA, par peur d’une propagation du communisme, soutiennent-ils à l’ONU la plupart des mouvements d’émancipation.

Il est à noter enfin qu’au fur et à mesure que les colonies accèdent à l’indépendance se forme un troisième bloc, le Tiers Monde, plus ou moins neutraliste, plaidant en faveur de l’émancipation des peuples encore colonisés. En 1955, à la Conférence de Bandoeng, ce bloc neutraliste proclame sa solidarité avec les pays encore dominés, et condamne fermement le colonialisme.

Si au XIXème siècle les colonisateurs avaient bonne conscience, certains d’apporter progrès et civilisation, au milieu du XXème siècle, la colonisation apparait de plus en plus comme une entreprise illégitime de domination et d’exploitation. Les pays colonisateur encourrent donc de plus en plus la réprobation internationale.

2) Les autorités morales condamnent également la colonisation

Il n’y a guère de grands intellectuels pour la défendre. Beaucoup, au contraire la condamnent (voir la préface de J.P. Sartre au livre de Franz Fanon, «Les Damnés de la Terre»).

L’Eglise catholique, avec beaucoup de prudence, prône une nécessaire évolution conforme à son universalisme. Elle a d’ailleurs, beaucoup mieux que les autorités politiques et civiles, encouragé la formation de clergé indigène et autochtone. Quant à la Commission des Eglises Protestantes pour les Affaires Internationales, elle se prononce dès 1946 en faveur de l’émancipation des colonies.

Il dépend donc de l’habilité des métropoles d’accepter une évolution inévitable, afin de voir leurs colonies s’émanciper, soit par la lutte, soit par la négociation.

II. LES CHEMINS D’ACCÈS À L’INDÉPENDANCE

A/ L’indépendance par la force

1) La Guerre d’Indochine

Pendant l’occupation japonaise, des nationalistes indochinois ont constitué la «Ligue pour l’Indépendance du Vietnam» ou Vietminh, dominée par les communistes d’Ho Chi Minh. Durant la guerre, ils mènent la résistance contre les japonais. Puis, en 1945, le 2 septembre, le Vietminh proclame l’indépendance de la République démocratique du Vietnam, avec un gouvernement provisoire dirigé par Ho Chi Minh. Mais dès le mois de septembre 1945, la France, l’ancienne puissance coloniale, se réinstalle et s’empare de Saïgon, au moment où le Vietminh instaure le suffrage universel, pour l’élection d’une Assemblée Nationale et où Ho Chi Monh devient Président de la jeune République. Ce dernier réussit même à signer, en mars 1946, un accord où la France reconnaît cette indépendance, mais dans le cadre de l’Union Française, née de la nouvelle Constitution. C’est l’époque où la France possède encore un gouvernement d’union nationale de toutes les forces qui ont lutté contre les occupants nazis et le régime collaborationniste de Vichy.

Mais deux régions de l’Indochine (la Cochichine et le Cambodge) refusent d’être soumises à un régime communiste, alors que pour Ho Chi Minh, le nouveau Vietnam ne peut être que toute l’ancienne Indochine française.

En septembre 1946, dans un contexte de tensions internationales de plus en plus tendues, Ho Chi Minh se rend à une conférence à Fontainebleau pour résoudre le problème. Mais, avant même l’èchec de la réunion, dû aux positions intransigeantes de part et d’autre, les troupes françaises bombardent Haïphong au Tonkin. Dés la mois de décembre, la guerre s’amplifie pour durer jusqu’en 1954 : 8 longues années !

Pourquoi donc cette guerre alors que la France doit panser ses plaies ?

1 – Les milieux coloniaux français y ont poussé (hauts fonctionnaires, militaires, grands négociants).

2 - Des considérations de prestige ont joué : ne pas capituler, ni pratiquer une politique d’abandon préjudiciable au reste de l’empire.

3 – Les autorités françaises ont sous-estimé les capacités de l’adversaire : gagner une guerre de libération nationale, cela ne s’est encore jamais vu (les français ont vraiment la mémoire courte et n’ont pa retenu les leçons du XIXème siècle en Italie par ex.).

4 – Parce que l’adversaire est communiste (alignement rapide sur la position des EUA : politique du «containment»).

Jusqu’à la fin des années 40, le Vietminh mène essentiellement des actions de guerilla avec l’appui des populations locales. Mais, à partir de 1950, avec l’appui de la Chine de Mao et de Moscou, le Vietminh lance de grandes offensives qui conduisent inexorablement à la défaite française de Diên Biên Phu, en mai 1954. Pierre Mendès France, alors chef du gouvernement et qui s’était toujours montré hostile à cette guerre conclut les Accoirds de Genève (1954). Ces accords prévoient une séparation provisoire du Vietnam en deux de part et d’autre du 17ème parallèle de latitude nord, jusqu’à des élections prévues dans un délai de deux ans.

Le Laos et le Cambodge deviennent deux Etats indépendants. Mais le Vietnam du Nord et le Vietnam du Sud deviennent un enjeu de Guerre froide et les EUA prennent très vite le relai des français. Le problème est donc loin d’être résolu.

2) La guerre d’Algérie

Alors que la Tunisie et le Maroc accèdent à l’indépendance par la négociation, l’Algérie y parvient après une guerre de près de 8 ans.

L’Algérie depuis la colonisation, est considérée comme faisant partie intégrante du territoire national français. Elle forme trois départements français de l’autre còté de la Mer Méditerranée. Elle est peuplée de 10 millions d’habitants, sur lesquels on compte un million de français de souche, les «pieds-noirs» parmi lesquels se trouve un groupuscule très influent dans l’administration française en Algérie, et très hostile à une Algérie musulmane et indépendante. Plus d’un siècle de colonisation a détruit en Algérie tous les cadres politiques locaux sans jamais les avoir remplacer. La France ne reconnaît donc aucun représentants légitimes du peuple algérien. Il n’y a donc personne avec qui pouvoir négocier. Les algériens n’ont donc pour se faire entendre que le recours à la rébellion. C’est le Front de Libération Nationale, dirigé par Ahmed Ben Bella réfugié au Caire (Nasser est au pouvoir en Egypte), qui lance la rébellion le 1er novembre 1954. Se développent alors des actions de guerilla et de terrorisme menées par les «fellaghas» dans les campagnes, puis dans les villes. Le FLN soutenus par les pays arabes reçoit aussi l’appui de l’URSS.

En Algérie, la France répète les mêmes erreurs qu’en Indochine : ne pas comprendre le sens de la rébellion, croire que la masse du peuple algérien est en faveur de la France, croire que l’écrasement de la rébellion sera rapide. La France s’engage donc dans une politique de répression croissante par l’envoi de moyens et de soldats toujours plus nombreux dans le but officiel de «maintenir l’ordre». En 1956, les élections législatives se font sur la question algérienne et les partisans de la paix l’emportent. Guy Mollet, nouveau chef du gouvernement, tente alors de mettre en oeuvre sa politique «cessez-le-feu, élections, négociations». Mais sous la pression et l’hostilité des pieds-noirs, il se voit obliger de renforcer la présence du contingent militaire français sur le terrain afin d’intensifier la «pacification». Bien plus encore, les pieds-noirs et l’armée française d’Algérie estiment insuffisant l’engagement et la détermination de la France. Finalement, le 13 mai 1958, éclate l’insurrection d’Alger, avec le soutien de l’armée française d’Algérie qui menacent d’un coup d’Etat en métropole si De Gaulle ne revient pas au pouvoir. Tous ces événement, d’une extrême gravité, conduisent à l’effondrement de la IVème République et au retour au pouvoir du général De Gaulle.

Au départ, De Gaulle ne semble pas avoir considéré l’indépendance comme inévitable. Il essaie deux nouvelles politiques : «La Paix des Braves» (pardon politique à tous) et «La Troisième Force» (le juste milieu entre les extrêmes : pieds-noirs et FLN). Mais, face au pourissement de la situation, il ne voit très rapidement d’autre solution que la négociation avec la FLN qui, en 1958, se transforme en G.P.R.A. (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne). Pour De Gaulle, la négociation apparait la seule issue face aux attaques contre la France à l’ONU, mais aussi du fait de la perte de prestige auprès des pays du Tiers Monde, alors que De Gaulle cherche au contraire à redonner une place importante à la France dans le monde.

L’évolution de l’Algérie vers l’indépendance par la négociation est toutefois retardée par l’opposition farouche des pieds-noirs (révolte des barricades en Janvier 1960 à Alger), mais surtout de l’armée qui, en avril 1961, tente un coup d’Etat : le putsch des généraux (Salan, Challes, Jouhaud, Zeller, le fameux «quarteron de généraux»). De cette double opposition surgit bientôt l’O.A.S. (Organisation de l’Armée Secrète) qui tente à plusieurs reprises d’assassiner De Gaulle.

Les négociations aboutissent enfin, le 12 mars 1962, à la signature des Accords d’Évian : Algérie indépendante (Sahara compris), avec référendum en France et en Algérie. 800 000 pieds-noirs quittent alors l’Algérie pour la France métropolitaine. La guerre a fait entre 600 000 et un million de victimes. Ce fut la plus cruelle des guerres de décolonisation.

B/ L’indépendance par la négociation

1) L’Inde

Pendant la 2nde Guerre Mondiale, 2.5 millions de soldats de l’Union Indienne combattent aux côtés des britanniques ; ceux-ci, promettent l’indépendance à la fin des hostilités. Il existe dans le joyau de la couronne britannique deux partis politiques rivaux : le Parti du Congrès avec à sa tête Mohandas Karamchand GANDHI et Jawaharlal NEHRU, groupant la majorité des hindouistes ; et la Ligue Musulmane de Mohammed Jinnah, minoritaire et séparatiste.

Dès 1946, de très violents affrontements ont lieu entre Hindouistes et Musulmans, alors que les anglais annoncent le retrait de leurs propres troupes pour juin 1948. Face à cette haine entre les communautés religieuses, le RU préconise la partition de l’Union Indienne en deux territoires : l’Inde et le Pakistan. Nehru, opposé à ce projet dans un premier temps, s’y rallie finalement et c’est ainsi que le 15 aôut 1947 naissent deux nouveaux pays : l’Inde et le Pakistan.

L’Inde est hindouiste. Quant au Pakistan musulman, il est formé de deux territoires situés à l’est et à l’ouest de l’Inde septentrionale, séparés par près de 2000Km. La formation de ces territoires entraînent d’énormes transferts de population. Plus de 15 millions de personnes sont déplacées dans un sens ou dans l’autre. Mais, dès 1947, un premier conflit armé oppose les deux pays à propos du Cachemire qui fut rattaché à l’Inde bien que peuplé en majorité de musulmans. Un second conflit éclate en 1965 qui se règle grâce à la médiation de l’ONU, intervenue à l’initiative de l’URSS. La région est encore troublée en 1971 par un conflit qui oppose les deux Pakistan. Le Pakistan oriental se révolte contre le Pakistan occidental, et avec l’appui de l’Inde et de l’URSS se proclame indépendant sous le nom de Bangladesh. La Chine, alliée du Pakistan occidental et en mauvais termes avec l’Inde et l’URSS pour des problèmes frontaliers, s’oppose jusqu’en 1974 à l’entrée du Bangladesh à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Finalement la partition britannique de l’Union Indienne a abouti à la formation de trois Etats.

2) La décolonisation française en Afrique (Algérie exclue)

a – Les cas du Maroc et de la Tunisie

Ce sont deux protecrorats, la Tunisie depuis 1881 et le Maroc depuis 1911. Ils conservent donc l’apparence d’un gouvernement autonome avec leurs chefs traditionnels, le Bey de Tunis et le Sultan du Maroc. Mais en fait, le pouvoir réel appartient au Résident Général qui représente la France.

Après la 2nde Guerre Mondiale, la France cherche à différer l’évolution vers l’indépendance. Celle-ci est revendiquée par des mouvements nationalistes : en Tunisie, le parti du Néo Destour fondé en 1934 par Habib Bourguiba, et le parti de l’Istiqlal, au Maroc, fondé en 1944 par Mohammed Ben Youssef (Mohammed V). Ces mouvements s’opposent à la domination française par des grèves et des actions terroristes. En 1950, Bourguiba est emprisonné. En 1953, c’est au tour du Sultan du Maroc à être exilé à Madagascar. Avec l’arrivée de Pierre Mendès France au gouvernement en 1954, des négociations sont engagées avec les nationalistes marocains. Elles aboutissent à la signature des Accords de La Celle-Saint-Cloud qui reconaissent l’indépendance du Maroc, proclamée le 2 mars 1956. Dès 1954, le gouvernement Mendès-France accorde l’autonomie interne à la Tunisie qui proclame son indépendance le 20 mars 1956.

Dans ces deux pays, la communauté française n’était pas aussi importante qu’en Algérie, mais la plupart des français regagnent la métropole. La coopération de la Tunisie et du Maroc avec la France est difficile après 1956, en raison du soutien qu’ils apportent à la cause algérienne.

b – L’Afrique Noire Francophone

Elle Accède à l’indépendance sans trop de heurts : A.O.F., A.E.F. et Madagascar. Depuis 1946, les colonies françaises d’Afrique Noire font partie de l’Union Française, dans laquelle elles sont considérées comme des territoires d’outre-mer. Quelques députés africains siègent au Parlement français, mais l’administration coloniale directe reste en place, ce qui ne satisfait guère les mouvements nationalistes qui, même modérés, sont durement réprimés, comme à Madagascar en 1947.

L’évolution s’accélère à partir de 1956 avec la Loi Cadre de Gaston Deferre, ministre de la France d’outre-mer sous le gouvernement Guy Mollet. Cette loi prévoit la mise en place d’une Assemblée élue au suffrage universel dans chaque territoire, ainsi que d’un Conseil de gouvernement souverain dans certains domaines techniques. L’application de cette nouvelle loi permet le développement d’une vie politique dans la plupart des territoires, des partis politiques s’organisent et apparaissent des leaders.

Avec l’arrivée de De Gaulle au Pouvoir en 1958, L’Union Française se transforme en Communauté Française suivant la nouvelle Constitution. Cette dernière ouvre la voie à l’indépendance immédiate : il suffit que les colonies votent NON au référendum organisé le 28 septembre 1958, en refusant d’entrer dans la communauté proposée. Toutes les colonies optent pour l’adhésion à la Communauté sauf la Guinée Conakry qui devient aussitôt indépendante. Mais en 1960, le Sénégal demande l’indépendance qui lui est accordée. A partir de là, les autres colonies en font de même. Tous ces nouveaux Etats maintiennent des liens de coopération avec la France. Reste seulement Djibouti, qui accède à l’indépendance en 1977.

III. LE TIERS MONDE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES

A/ La tentative d’organisation politique du Tiers Monde

1) Le Mouvement des Non-Alignés

a – La Conférence de Bandoeng de 1955

Le Mouvement des Non-Alignés naît pendant la Guerre Froide. Le Tiers Monde grandissant prend peu à peu conscience de lui-même. D’abord en Asie du Sud-est où se trouvent les premiers pays à accéder à l’indépendance (Inde, Pakistan, Ceylan -Sri Lanka-, Birmanie –Myanma-, Indonésie). La guerre d’Indochine entretient dans cette région du monde une solidarité anti-impérialiste. A la Conférence de Bandoeng convoquée par ces 5 pays asiatiques participent 29 Etats afro-asiatiques. Le mouvement est dominé par Nehru, Nasser, Halié Sélassié, Soekarno. Tito est là aussi en tant qu’observateur. La conférence condamne la colonialisme, mais aussi la politique des blocs. Aucune organisation internationales n’est créée à Bandoeng.

b – La Conférence de Belgrade de 1961

C’est la première réelle conférence des non-alignés. A l’initiative de Tito et de Nehru y est défini le concept de neutralisme. Les signataires de la Conférence déclarent oeuvrer pour la coexistence pacifique, soutenir les mouvements de libération nationale comme le FLN algérien, n’appartenir a aucune alliance et refuser toute base militaire étrangère sur leur territoire. Mais assez rapidement le mouvement des non-alignés prend un caractère ambigu. En effet, le mouvement des non-alignés n’est plus uniquement un groupement d’anciennes colonies (présence de la Yougoslavie), et surtout certains pays membres sont tout à fait communistes (Yougoslavie, Cuba, Vietnam). Son caractère neutraliste devient donc pour le moins suspect.

2) L’Ambigüité du mouvement des non-alignés

L’entrée de pays comme Cuba ou le Nord-Vietnam compromet de plus en plus le projet initial de neutralisme. Cuba, en effet, préconise «l’alliance naturelle» avec le camp socialiste. Le Nord-Vietnam est à cette époque en guerre contre les EUA, alors que Cuba est nettement aligné sur l’URSS. La Conférence des non-alignés, après celles du Caire en 1964, et d’Alger en 1973, se tient à La Havanne en 1979, et Fidel Castro en devient même le Président ! Si bien que ce neutralisme un peu... trop pro-soviétique devient très suspect.

B/ Les limites économiques du Tiers-Monde

La volonté du Tiers-Monde d’être indépendant des blocs est diminuée par l’énormité des besoins et des problèmes de développement impossibles à résoudre sans aide extérieure. L’aide au Tiers-Monde est essentiellement occidentale. De 1945 à 1970, 90% de l’aide provient des pays occidentaux et à peine 10% des pays de l’est. Dans l’aide occidentale, l’aide des EUA est, bien entendu, la plus importante.

Or, l’aide accordée ou refusée dépend du schéma socio-économique du pays solliciteur. Pour les EUA en particulier, le libéralisme économique devient un dogme politique et répugnent à aider des pays du Tiers-Monde qui s’engagent dans la voie ne serait-ce que d’un certain socialisme, ou du moins d’une économie planifiée. Le refus des EUA entraîne l’URSS à apporter son aide aux pays nécessiteux, si non elle encourt elle aussi une perte de prestige (ex. : l’Egypte de Nasser lors de la construction du barrage d’Assouan). L’URSS, de son côté, intervient surtout dans des projets de développement planifié et d’inspiration socialiste. Ne se sentant nullement responsable du sous-développement imputable au pillage du Tiers-Monde par les pays capitalistes, l’URSS accepte d’aider les pays qui s’engagent dans la voie du socialisme, et de préférence un socialisme de type soviétique donnant priorité à l’électrification (Egypte), ou à l’industrie lourde (Inde)... Les deux blocs sont donc présents dans le Tiers-Monde à travers des aides techniques, financières, de telle manière que la subordination économique du Tiers-Monde n’a pas cessé avec la décolonisation.

En effet, tout d’abord, l’industrialisation reste très insuffisante pour couvrir les besoins de développement. Ensuite, la croissance démographique entraîne une augmentation de la demande de produits alimentaires que les pays industrialisés sont souvent les seuls à pouvoir satisfaire. Il faut donc que les pays du Tiers-Monde exportent des produits tropicaux, des matières premières, du pétrole.... pour pouvoir payer des importations indispensables à leur survie. Le déficit de la balance des paiements des pays du Tiers-Monde est catastrophique, l’endettement s’est accru et aujourd’hui bien des pays sont dans l’incapacité de payer seulement les intérêts de leur dette.